Amuse-gueules
Résumé
Au printemps 2008, Hachette Canada lançait un grand
concours de bande dessinée. Pour cette cinquième édition, le thème donné était
: bouffe, gastronomie et amuse-gueules. Voici les six histoires gagnantes de
cette année. Repas d’affaires ou familial, banquet de fête ou de souvenir,
quelque soit le menu, manger délie les langues, ça inspire, ça fait rire ou
pleurer. On murmure entre deux bouchées, on jase, on postillonne, on avale et
on réplique... Voici quelques histoires de bouffe à déguster comme des
amuse-gueules (Rue des
libraires, 2012).
Présentation
Cet intéressant amalgame de bandes dessinées portant
sur la nourriture, la gastronomie, bref la bouffe, a été publié sous la
direction de Éric Milette et Maxim Cyr. Cet ouvrage regroupe tous les gagnants
du cinquième concours Hachette Canada.
[Il y eut] beaucoup de nouveaux venus au
programme pour ce nouvel opus remporté par Maxim Cyr et Éric Milette, qui
signent « Les Foodies », un récit consacré à ces gastronomes amateurs
aux allures de hipsters qui pullulent sur les réseaux sociaux. Les
lauréats 2012 innovent d’ailleurs en présentant, pour la première fois, une
série de strips et variations humoristiques autour d’un même thème plutôt qu’un
court récit narratif. […]
Amuse-gueules n’est peut-être pas le plus grand cru du
Concours Hachette Canada, mais il a le mérite de faire connaître plusieurs
nouveaux auteurs qui risquent de marquer le paysage de la BD québécoise au
cours des prochaines années (Actuabd.com,
2012).
Appréciation
J'ai apprécié la lecture de ce collectif portant sur
la bouffe. Il permet de prendre connaissance du travail des jeunes auteurs de
la relève québécoise et comprend certaines histoires assez hilarantes. Le
cupcake de Aurélin Galvan et Le pain de Boum et Cab m'ont
particulièrement plu. La qualité des planches et l'originalité du récit en font
de vrais petits délices!
La mauvaise fille
Résumé
Québec,
1991. La Saint-Valentin approche et Philippe est le seul à ne pas avoir de
petite amie. Il se décide alors à envoyer une carte à une fille qui lui plaît,
mais celui-ci arrivera à... la mauvaise fille. Québec, 1931. La grand-mère de
Philippe était une femme émancipée pour son époque, un peu trop au goût de son
entourage. Parce qu’elle ne voulait pas se marier, elle était considérée comme
une... mauvaise fille. Avec ces deux mauvaises filles, ce sont deux récits
autobiographiques qui s’imbriquent, le premier introduisant le second qui nous
fait découvrir un Québec du temps de la grande dépression, des bootleggers, des
speakeasies et des messes en latin (Éditions
Glénat, 2012).
Présentation
Philippe Girard est un auteur de bandes dessinées
originaire de Québec et signe parfois ses ouvrages sous la plume de Phlppgrrd.
En 2009, il a reçu une mention spéciale du jury du Prix Bédélys pour son œuvre
pour jeunes adultes Tuer Vélasquez. En 2007, c’est sa bande dessinée Danger
public qui est récompensée par le Prix Bédélys Québec. Il a également été
nominé à quelques reprises pour le Prix Bédéis Causa. Créateur du personnage Passionrougeman
que l’on retrouve entre autres dans le collectif Je me souviendrai, Philippe
Girard est un auteur prolifique qui publie une ou deux bandes dessinées par
année en plus de réaliser des ouvrages pour la jeunesse et d’alimenter un
blogue. La mauvaise fille est son roman graphique le plus récent.
Appréciation
Cette bande dessinée m'a vraiment plu! Plonger dans
l'univers de Philippe ou, mieux encore, dans l'univers d'une jeune femme
émancipée dans les années 30 à Québec fut un vrai plaisir! Comment ne pas être
transportée par l'histoire de cette jeune femme qui est à la recherche de
l'amour à une époque où l'on attend autre chose de la femme. Ce court extrait
d'un article de Simon Jodoin résume très bien ce que je pense de cette bande
dessinée.
Bien appuyé sur son talent en dessin, Philippe Girard nous livre des planches franches et imaginatives. En effet, le style graphique de Girard est irréprochable dans le genre, précis, apte à témoigner des émotions des personnages malgré un trait plutôt minimaliste. Le jeu des couleurs est franc et opaque, chaleureux même (Voir, 2012).