dimanche 24 février 2013

Éric Milette et Maxim Cyr, Amuse-gueules. Philippe Girard, La mauvaise fille.



Amuse-gueules
Résumé
Au printemps 2008, Hachette Canada lançait un grand concours de bande dessinée. Pour cette cinquième édition, le thème donné était : bouffe, gastronomie et amuse-gueules. Voici les six histoires gagnantes de cette année. Repas d’affaires ou familial, banquet de fête ou de souvenir, quelque soit le menu, manger délie les langues, ça inspire, ça fait rire ou pleurer. On murmure entre deux bouchées, on jase, on postillonne, on avale et on réplique... Voici quelques histoires de bouffe à déguster comme des amuse-gueules (Rue des libraires, 2012).

Présentation
Cet intéressant amalgame de bandes dessinées portant sur la nourriture, la gastronomie, bref la bouffe, a été publié sous la direction de Éric Milette et Maxim Cyr. Cet ouvrage regroupe tous les gagnants du cinquième concours Hachette Canada.
[Il y eut] beaucoup de nouveaux venus au programme pour ce nouvel opus remporté par Maxim Cyr et Éric Milette, qui signent « Les Foodies », un récit consacré à ces gastronomes amateurs aux allures de hipsters qui pullulent sur les réseaux sociaux. Les lauréats 2012 innovent d’ailleurs en présentant, pour la première fois, une série de strips et variations humoristiques autour d’un même thème plutôt qu’un court récit narratif. […] Amuse-gueules n’est peut-être pas le plus grand cru du Concours Hachette Canada, mais il a le mérite de faire connaître plusieurs nouveaux auteurs qui risquent de marquer le paysage de la BD québécoise au cours des prochaines années (Actuabd.com, 2012). 

Appréciation
J'ai apprécié la lecture de ce collectif portant sur la bouffe. Il permet de prendre connaissance du travail des jeunes auteurs de la relève québécoise et comprend certaines histoires assez hilarantes. Le cupcake de Aurélin Galvan et Le pain de Boum et Cab m'ont particulièrement plu. La qualité des planches et l'originalité du récit en font de vrais petits délices!

La mauvaise fille
Résumé
Québec, 1991. La Saint-Valentin approche et Philippe est le seul à ne pas avoir de petite amie. Il se décide alors à envoyer une carte à une fille qui lui plaît, mais celui-ci arrivera à... la mauvaise fille. Québec, 1931. La grand-mère de Philippe était une femme émancipée pour son époque, un peu trop au goût de son entourage. Parce qu’elle ne voulait pas se marier, elle était considérée comme une... mauvaise fille. Avec ces deux mauvaises filles, ce sont deux récits autobiographiques qui s’imbriquent, le premier introduisant le second qui nous fait découvrir un Québec du temps de la grande dépression, des bootleggers, des speakeasies et des messes en latin (Éditions Glénat, 2012).

Présentation
Philippe Girard est un auteur de bandes dessinées originaire de Québec et signe parfois ses ouvrages sous la plume de Phlppgrrd. En 2009, il a reçu une mention spéciale du jury du Prix Bédélys pour son œuvre pour jeunes adultes Tuer Vélasquez. En 2007, c’est sa bande dessinée Danger public qui est récompensée par le Prix Bédélys Québec. Il a également été nominé à quelques reprises pour le Prix Bédéis Causa. Créateur du personnage Passionrougeman que l’on retrouve entre autres dans le collectif Je me souviendrai, Philippe Girard est un auteur prolifique qui publie une ou deux bandes dessinées par année en plus de réaliser des ouvrages pour la jeunesse et d’alimenter un blogue. La mauvaise fille est son roman graphique le plus récent.

Appréciation
Cette bande dessinée m'a vraiment plu! Plonger dans l'univers de Philippe ou, mieux encore, dans l'univers d'une jeune femme émancipée dans les années 30 à Québec fut un vrai plaisir! Comment ne pas être transportée par l'histoire de cette jeune femme qui est à la recherche de l'amour à une époque où l'on attend autre chose de la femme. Ce court extrait d'un article de Simon Jodoin résume très bien ce que je pense de cette bande dessinée.
Bien appuyé sur son talent en dessin, Philippe Girard nous livre des planches franches et imaginatives. En effet, le style graphique de Girard est irréprochable dans le genre, précis, apte à témoigner des émotions des personnages malgré un trait plutôt minimaliste. Le jeu des couleurs est franc et opaque, chaleureux même (Voir, 2012).


dimanche 17 février 2013

Collectif. Je me souviendrai.


Résumé
Depuis de longs mois désormais, le Québec est témoin, spectateur, détracteur ou acteur d’une crise sociale qui, quoi qu’il advienne, a d’ores et déjà marqué son histoire, au même titre que les événements d’octobre 1970. Après des mois de manifestations quotidiennes, d’initiatives en tous genres, un collectif artistique est né : Je me souviendrai. Journalistes, auteurs, illustrateurs, penseurs et musiciens ont répondu à cet appel pour donner une voix emplie d’optimisme et de promesses à ce « printemps québecois » (Planète BD, 2012).

Présentation
Résultat de la collaboration d’une liste bien garnie d’auteurs de bandes dessinées Québécois et Français, Je me souviendrai : 2012, mouvement social au Québec est un roman graphique illustrant le mouvement social qu’a connu le Québec en 2012.
Le «printemps érable», comme on l’a nommé, n’a pas seulement fait descendre dans la rue des hordes d’étudiants et de citoyens en colère, il a aussi stimulé la création de plusieurs dizaines de bédéistes et d’artistes d’ici et d’ailleurs. La preuve tient aujourd’hui dans les 300 pages de Je me souviendrai : 2012. Mouvement social du Québec, une courtepointe écrite et dessinée à plusieurs mains sur fond de carrés rouges, en réaction à la crise sociale des derniers mois (Le Devoir, 2012).

Appréciation
J'ai choisi de vous parler de cet ouvrage pour sa qualité ainsi que parce qu'il illustre très bien la création artistique associée à l’effervescence que le Québec a connue en 2012. Que les gens aient appuyé ou non le mouvement étudiant à l’origine des bouleversements de 2012, le débat est rapidement devenu plus large que la simple question des droits de scolarité et a touché à d’autres domaines que l’éducation. C’est ce large mouvement social que le roman graphique Je me souviendrai : 2012, mouvement social au Québec tente de dépeindre grâce à des textes et des illustrations brillamment combinés. Je crois que ce roman graphique peut permettre aux lecteurs de se familiariser avec ce mouvement social, de voir les évènements de la dernière année sous un autre jour ou encore, de forger leur opinion quant aux questions soulevées dans ce document. Bref, il s’agit d’une œuvre à la fois artistique, historique et informative.
 

mardi 12 février 2013

Iris et Zviane. L'ostie d'chat. Tome 1, 2 et 3.




Résumé 
Énorme chat pépère, Legolas traîne dans les pattes de Jean-Sébastien et Jasmin qui se partagent la garde de l'animal. L'un est un dragueur invétéré, depuis peu au chômage; l'autre souhaite faire carrière dans la musique mais vient de se faire virer de son groupe. Potes depuis l'enfance, ils ont l'habitude de se « piquer leurs blondes » comme ils disent là-bas, au Québec. Et arrive Julie...
Les auteures
L'ostie d'chat est le résultat de la collaboration entre Iris et Zviane. Iris Boudreau-Jeanneau est une auteure québécoise qui a publié et participé à la création de différents ouvrages. Sa bande dessinée Justine, publiée aux Éditions de La Pastèque, fera d'ailleurs l'objet d'un prochain billet.

Zviane ou Sylvie-Anne Ménard est une auteure originaire de Longueuil. Zviane a gagné, grâce à son oeuvre Apnée, le Grand Prix de la Ville de Québec 2011 (La Presse, 2011). Cette bédéiste a aussi obtenu une nomination au Prix Bédélys Québec 2011 ainsi qu’une nomination au Shuster award pour la meilleure illustration de couverture 2011 pour Apnée.  Elle fut également lauréate du cinquième prix Glénat Québec 2011 pour Devenir grand, résultat d’une collaboration avec Luc Bossé.
Appréciation
Dès sa publication sur le blog des auteures, L'ostie d'chat a connu une grande popularité. Ce n’était donc qu’une question de temps avant que l’on publie en version papier ce récit «toujours amusant, jamais prétentieux et dépourvu de tout artifice» (Voir, 2012). L'ostie d'chat, ce sont de courtes histoires accessibles, divertissantes et franches. Le langage familier, la jeunesse des différents personnages, l’absurdité de certaines situations et la réalité crue d'autres moments vécus par les personnages principaux sont autant de caractéristiques pouvant accrocher le lecteur.
Personnellement, j'ai adoré le résultat de la collaboration entre Iris et Zviane. La lecture des trois tomes de L'ostie d'chat m'a fait tantôt rire, tantôt réfléchir. Bref, j'ai passé un excellent moment en compagnie de Jean-Sébastien, Jasmin, Maude et leurs amis.