lundi 22 avril 2013

Isabelle Arsenault et Fanny Britt. Jane, le renard et moi.

Résumé
Hélène est victime de harcèlement et d’intimidation à son école. On la trouve grosse et on ne se gène pas pour le lui dire haut et fort. Comme si cela n'était pas suffisant, elle est obligée de partir en colonie de vacances en compagnie de ses bourreaux. Elle trouve alors refuge dans le monde de Jane Eyre, le premier roman de Charlotte Brontë...

Présentation
Isabelle Arsenault et Fanny Britt ne se connaissent pas avant d'entreprendre conjointement ce projet. Isabelle Arsenault est une illustratrice originaire de Sept-Îles. Depuis 2004, elle a illustré plusieurs ouvrages  dont Le coeur de Monsieur Gauguin, My letter to the world, Migrant, Spork, Virginia Wolf et FourchonLe coeur de Monsieur Gauguin et  Virginia Wolf  lui ont valu le Prix Littéraire du Gouverneur Général et Fourchon, le Prix jeunesse des libraires du Québec. De son côté, Fanny Britt est particulièrement active sur la scène théâtrale québécoise depuis sa sortie de l'École nationale de théâtre. Elle est également traductrice et a réalisé quelques oeuvres jeunesse, dont les différentes aventures de Félicien, mais Jane, le renard et moi est sa première bande dessinée (Radio-Canada, 2012).

Appéciation
Dire que j'ai aimé Jane, le renard et moi serait faux. Je n'ai pas aimé, j'ai tout simplement adoré. Absolument rien ne m'a laissée indifférente dans cette bande dessinée. Les personnages, Hélène, le renard, les pas fines et les autres m'ont rapidement conquise. Les univers crées par Isabelle Arsenault, tantôt sombres tantôt colorés dépendamment de l'état d'âme de Hélène, m'ont tout de suite plu. J'ai également été touchée par le sujet, l'intimidation et la méchanceté chez les jeunes, et j'ai apprécié le fait que Hélène arrive à passer au travers de ce moment difficile grâce à la lecture. Fanny Britt cherche à démontrer dans cet ouvrage que l'on peut être hors-norme et heureuse ainsi que l'on peut trouver dans les arts et la littérature un bon remède à l'aridité du quotidien (La Presse, 2012). Enfin, j'ai été charmée par le dénouement de cette bande dessinée. Je la recommande fortement, et ce, peu importe l'âge.

lundi 15 avril 2013

Guy Delisle. Le guide du mauvais père; tome 1.

Résumé
Oublier le passage de la petite souris, traumatiser sa fille avec une terrifiante histoire d’arbre qui pousse dans l’estomac, dénicher des conseils peu avisés pour encourager fiston à taper plus fort sur le punching bag… Guy Delisle, un mauvais père ? Non, un auteur de bande dessinée qui sait puiser l’imagination là où elle se trouve.

Présentation
Guy Delisle a marqué le milieu de la bande dessinée au Québec. En 2008, il a remporté le Prix Albéric-Bourgeois pour sa bande dessinée Chroniques birmanes. Il a remporté le même prix en 2012 pour Chroniques de Jérusalem. Chroniques de Jérusalem a connu un succès étonnant pour une bande dessinée. En effet, l’ouvrage a fait l’objet de critiques à la radio et dans la plupart des sections littéraires des grands quotidiens. Il a même été nominé au combat des livres 2012 de Radio-Canada. Contrairement aux dernières oeuvres de Delisle, Chroniques de Jérusalem, Chroniques birmanes, Pyongyang, Shenzhen, ce n'est pas la découverte d'un nouvel environnement à travers les yeux de l'auteur qui nous est proposée cette fois. Le guide du mauvais père se concentre plutôt sur les aléas de la vie de famille de Delisle.

Appréciation
J'ai apprécié cette courte bande dessinée où l'on retrouve l'humour et l'autodérision de Delisle. C'est une lecture divertissante, mais je dois avouer que, contrairement à Chroniques birmanes ou Chroniques de Jérusalem, cette bande dessinée ne m'a pas particulièrement impressionnée.

Pascal Girard. Conventum.

Résumé
Pascal mène une petite vie tranquille à Québec jusqu'au jour où il reçoit une invitation pour une soirée de retrouvailles avec ses anciens camarades de classe. Il se sent bien loin de l'image de gagnant qu'il aimerait donner dans le cadre de cette rencontre.

Présentation
Originaire de Jonquière, Pascal Girard est un auteur et dessinateur très actif dans le milieu de bande dessinée. Conventum est son ouvrage le plus récent. En 2006, Girard a gagné le Prix Réal-Fillion au Festival de bande dessinée francophone de Québec pour la parution de ses deux premiers ouvrages; Nicolas et Dans un cruchon.

Appréciation 
Cette œuvre, qui fut qualifiée de « charnière » pour la carrière de Girard (Voir, 2011), m'a particulièrement plu. En effet, le sujet de cette bd peut selon moi toucher plusieurs lecteurs puisqu’elle relate une soirée de retrouvailles entre anciens collègues de classe. Qui n'a pas déjà ressenti de la nervosité, de l'angoisse ou de l'appréhension à l'idée d'une telle soirée? L’auteur a déjà abordé les thèmes de la timidité, de l'engagement et surtout du rapport à l'autre dans des ouvrages tels que Dans un cruchon et Jimmy et le Bigfoot, mais il le fait ici dans le cadre d’un retour à l’adolescence par le personnage principal et c’est cet élément qui ajoute une autre dimension à l’œuvre (Le Devoir, 2011). Avec ce récit d’autofiction, l’auteur adopte une « nouvelle liberté et un nouveau pensum» (Voir, 2011) qui je l'espère, permettra à Girard de nous livrer plusieurs autres oeuvres à dévorer!