vendredi 20 décembre 2013

Michel Falardeau. French Kiss 1986.

Résumé
French Kiss 1986, c’est l’histoire d’un été, raconté par un père, Étienne Chouinard, à ses enfants très curieux de savoir comment leurs parents se sont rencontrés. Une saison riche, chargée. Amours et trahisons. Peines et plaisirs. Tout ça, le temps d’une guerre de quelques semaines, qui oppose, à la façon de La guerre des tuques, deux groupes d’enfants. Un conflit à saveur de piraterie entre le clan de l'oeil noir et celui du clan des rouges-gorges (Voir, 2012).

Présentation
Michel Falardeau a suivi une formation en dessin animé au Cégep de Sainte-Foy puis à Rivière-du-loup. Après avoir travaillé pour une boîte de jeux vidéo pendant quelques années, il décide de se réorienter vers la bande dessinée. Il publie Mertownville puis Luck pour lequel il reçoit le prix Albéric-Bourgeois en 2011. Il contribue également au collectif du concours BD Hachette 2012, Amuse-geules, avec un récit fort savoureux, Le coeur aux burgers (Amuse-gueules, 2013). Enfin, il publie French Kiss 1986 qui lui vaut le prix Bédéis causa en 2013 puis une mention du comité de lecture des prix Bédélys en 2012.

Appréciation
Après avoir lu French Kiss 1986, on ne peut s'étonner des prix et mentions remportés par cette bande dessinée. Drôle et sensible, avec juste ce qu'il faut de cynisme et de naïveté, cette oeuvre est définitivement réussie! Le scénario de French Kiss 1986 en fait de plus un ouvrage très accessible. « French Kiss 1986 stimule notre fibre nostalgique, mais cela, jamais au détriment de l’histoire. Rien de gratuit. Ou d’inutile. Le scénario de Michel Falardeau, tout comme son trait, est efficace, dynamique, rythmé » (Voir, 2012).

samedi 14 décembre 2013

Jean Dufaux et Jose Luis Munuera. Sortilèges. Cycle 1.



Résumé
À la mort de son père, Blanche devient la reine d'Entremonde alors qu'une guerre est imminente. Elle doit quitter son amoureux car de plus grandes responsabilités l'attendent. Ce dernier, furieux d'avoir été ainsi éconduit, fait appel aux démons pour se venger. De plus, la mère et le frère de Blanche cherchent à la tuer. Mais le prince du monde d'En Bas, Maldoror, rencontre Blanche et tombe sous son charme.

Présentation
Ce premier tome de Sortilèges est signé par Jean Dufaux et José Luis Munuera. Jean Dufaux est l'auteur d‘une oeuvre impressionnante comprenant près de 200 titres. Le monde de Jean Dufaux s'orchestre autour de quelques thèmes récurrents qui structurent ses récits : le pouvoir et la folie, la solitude et ses miroirs, les égarements du temps, les blessures du passé. Jean Dufaux a reçu de nombreux prix dont le prix Calibre 38 pour Hammett et le prix de la Société des gens de lettres ainsi que le prix Cheverny pour Murena (Dargaud, 2013). 

Munuera collabore quant à lui avec Joann Sfar aux Aventures de Merlin puis avec Jean-David Morvan. Enfin, il coécrit le Le Signe de lune avec son ami Enrique Bonet. C'est avec cette oeuvre qu'il atteint une réelle maturité et reçoit un accueil favorable de la part de la critique et du public. Il poursuit les collaborations fructueuses et publie les séries Sortilèges, scénario de Jean Dufaux, et Fraternity, scénario de Juan Diaz Canales (Dargaud, 2013).

Appréciation
J'ai adoré cet univers fantastique. J'ai également apprécié la puissance des personnages féminins dans cet univers inspiré du Moyen Âge. Elles sont fortes, courageuses, ambitieuses, bref autant de traits de caractère trop souvent réservés aux hommes. Les illustrations sont riches et colorées, parfois sensuelles. J'ai déjà bien hâte de dévorer le second tome de ce diptyque!

mardi 3 décembre 2013

Samuel Figuière et Nicolaï Pinheiro. La maison à vapeur.

Résumé
L'histoire se passe en Inde, peu de temps après la Révolte des Cipayes dont le souvenir est à l'origine de l'intrigue. Edward Munro est un colonel de l'armée britannique en retraite resté vivre en Inde malgré la mort de sa femme lors des massacres perpétrés à Cawnpore pendant la révolte menée par Nana Sahib. Ce dernier, supposé mort, travaille en fait à susciter une nouvelle révolte. Un ami de Munro, ingénieur en chemins de fer, lui propose un voyage d'agrément à bord de son extraordinaire véhicule à vapeur, un gigantesque éléphant à vapeur (Librairie Pantoute, 2013).  

Présentation
Le scénario de cette bande dessinée est écrit par Samuel Figuière d'après le roman de Jules Verne. C'est en 1880 que Jules Verne écrit La maison à vapeur. Paru tout d'abord en feuilleton dans le Magasin d'Éducation et de Récréation puis sous forme de roman, La maison à vapeur est l'un des nombreux titres faisant partie des Voyages Extraordinaires du grand écrivain français. Le scénariste de cette adaptation, Samuel Figuière, est également l'auteur de Chamans et de Terre des Ogres, paru respectivement en 2012 et 2011. Les illustrations sont quant à elle de Nicolaï Pinheiro, auteur et illustrateur de la bande dessinée Venise paru en 2012.

Appréciation
Étant une grande admiratrice de Jules Verne, j'ai craint d'être déçue par la lecture de cette adaptation en bande dessinée. Néanmoins, je n'ai pu qu'apprécier l'univers créé par Figuière et Pinheiro. Cet univers est exotique, sans toutefois tomber dans le cliché. Les tensions politiques et ethniques y sont des plus palpables pourtant, une certaine ambiance bon enfant semble régner autour du groupe de Britanniques qui montent à bord de la maison à vapeur à destination de l'Inde du Nord. Enfin, j'ai adoré les illustrations de Pinheiro, à la fois colorées et graves, détaillées et fluides. Elles m'ont semblé très fidèles au roman de Jules Verne et en ce sens, m'ont rappelé les images que j'avais en tête lors de ma première lecture de l'histoire tirée des Voyages Extraordinaires il y a de cela plusieurs années.